Aujourd’hui, FAIRE dresse le portrait de Marwa, venue de Damas et qui distribue en France une marque de cosmétiques halal. Découvrez le portrait de cette femme inspirante qui nous invite à suivre nos rêves !
Bonjour Marwa, merci de répondre à nos questions. Pouvez-vous nous parler de votre parcours (professionnel ; de quel pays venez-vous ?) jusqu’à votre arrivée en France ? Quel était auparavant votre métier ?
Je suis syrienne et née à Damas, mais j’ai fait mes études dans des écoles en France, et j’ai suivi un cursus en littérature française. Je me suis mariée après mon bac et j’ai quatre enfants : 3 filles de 19, 15 et 6 ans ainsi qu’un petit garçon de 4 ans.
En Syrie, je donnais des cours privés de français mais, avec l’arrivée de la guerre en Syrie, j’ai décidé d’avoir un métier qui pourrait me servir si je devais quitter mon pays. J’ai donc suivi une formation en coiffure et en maquillage, notamment car je suis passionnée par tout ce qui concerne la beauté.
Vous travaillez aujourd’hui sur un projet de cosmétiques halal, pouvez-vous nous expliquer en quoi cela consiste ? Avez-vous déjà le nom de votre marque ?
Je souhaite pouvoir distribuer en France les vernis de la marque « Tuesday in love», une marque de cosmétiques halal. Lors des prières, les musulmans doivent faire des ablutions (une sorte de lavage des mains et du visage), mais le vernis posait problème car les modèles classiques sont imperméables, ce qui obligeait les femmes à ne pas mettre de vernis ou à l’enlever avant chaque prière. Pourtant, au Canada, certains ont trouvé la solution et ont inventé une formule pour développer des vernis entièrement perméables à l’eau et à l’air. Cela résout donc le problème et ils sont également plus sains pour l’ongle. Par ailleurs, ces vernis ont une bonne tenue, des couleurs magnifiques et s’enlèvent au dissolvant.
Comment vous est venue cette idée ? Quand espérez-vous lancer ce business ?
C’est ma mère au Canada qui m’a conseillé cette solution ! Je suis actuellement en train d’établir mon business plan, ainsi, j’espère réaliser mon projet dans la distribution de ces vernis le plus vite possible.
Vous souhaitez également lancer, à terme, un centre de beauté pour les futures mariées. Pouvez-vous nous en parler ?
Ce projet vient du fait que j’aime vraiment aider les jeunes mariées à être des stars d’un jour. Il s’agit d’un jour très spécial pour elles et mon rêve est d’avoir un centre de beauté qui aidera la mariée à se préparer entièrement pour cette occasion, pourquoi pas même en incluant les cadeaux des invités. J’envisage également des collaborations avec d’autres centres pour répondre aux désirs des clientes.
Vous faites actuellement partie de l’incubateur SINGA, à Lyon, qui est partenaire de FAIRE. En quoi consiste cet accompagnement ? Que vous apporte-t-il au quotidien ?
L’incubateur de SINGA m’a aidé à vérifier que mon rêve était réalisable et à dépasser les barrières que l’on peut imaginer dans un grand pays comme la France. SINGA m’apporte un accompagnement via des coachs, mais aussi des amis (parce que là-bas, il y a de l’amitié, de la fraternité !). On nous aide, on nous soutient, on nous montre les étapes et le parcours de l’idée jusqu’au lancement du projet. Enfin, ils m’aident à envisager cette nouvelle vie et à me dégager des craintes d’être active dans cette nouvelle société.
Si vous aviez un conseil à donner à un réfugié qui souhaite devenir entrepreneur, quel serait ce conseil ?
Si vous avez un rêve, un projet ou une expérience dans un domaine, n’hésitez pas à vous faire accompagner par SINGA ou par des associations. En effet, c’est très difficile de le réaliser seul, ensemble ce sera plus facile, plus encourageant également.
N’écoutez jamais les personnes négatives qui disent qu’il est impossible de réaliser un projet. Croyez-en vous-même, c’est l’essentiel !
Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
De la chance, du courage et surtout, que mon projet voit le jour le plus vite possible.
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